Le ridicule débat des retraites.
Depuis deux mois on ne parle plus que de cela: la réforme des retraites. Grèves et manifestations d'un coté, inflexibilité de l'autre, la vie politique francaise, déjà assez tendue, s'est polarisée autour de la question des retraites depuis l'évocation de la réforme. L'ironie de Daniel Cohn Bendit illustre très bien la situation actuelle "cela fait deux siècles que l'on se pose la question de savoir qu'est ce qu'etre de droite, qu'est ce qu'etre de gauche, aujourd'hui on a enfin trouvé, si on veut la retraite à 62 ans on est à droite si on la veut à 60 on est à gauche". Le débat (un temps soit peu que l'on puisse appeller ca comme ca) sur les retraites est devenu idéologique à outrance, et il illustre un problème dans la politique de notre pays: la droite et la gauche sont devenues si proches, notamment dans leur absence de projet que la politique francaise en vient à se cliver sur des mesurettes telle que l'actuelle réforme des retraites.
Qu'on se le prenne pour dit: la "réforme des retraites" du gouvernement, est une mesurette préparée à la hate avant l'été dans le but de rassurer les marchés financiers dans un climat de défiance généralisée. Cette réforme ne repond en rien aux enjeux que representent les retraites, d'abord la réforme est calculée sur le court terme, et il faudra vraisemblablement en faire une autre d'ici à 2018. Ensuite cette réforme ne refonde pas un système pour survivant conçu dans les années 1950 pour une durée d'esperance de vie à la retraites de 8 ans quant elle est aujourd'hui de 18 ans pour les hommes et 24 ans pour les femmes. La réforme ne créer des mesures incitatives à l'emploi des seniors qu'à la marge, et rien n'est fait pour restaurer le rapport au travail délabré des francais (enquete PISA). Pour finir elle n'augmente que le levier le plus inefficace qui est le report de l'age LEGAL. Resultat avec cette réforme le gouvernement met un pansement sur une hémorragie. On a ici un symptome avéré du minimalisme politique, une action politique trop limitée pour résoudre une problématique fondamentale d'un pouvoir qui a réagi dans la précipitation faute d'avoir agi lorsqu'il en avait le temps
Mais aujourd'hui le débat ne se polarise pas autour de ces questions fondamentales, mais bel et bien autour de 60 ou 62 ans. La gauche et les syndicats, dont le role est de contester mais aussi de proposer une alternative n'ont pas abordé ces questions fondamentales avec lesquelles elle aurait pu etre à l'aise mais s'est laissée enfermer dans le seul parametre changé par le mini réforme du gouvernement l'age légal de départ, qui ne résoud rien si il n'est pas accompagné d'une hausse de la durée de cotisation. Le debat francais est donc ridicule, d'etroitesse. La France avait l'occasion de debattre sur le problème si fondamental des retraites, elle ne l'a pas fait, et cela est symptomatique du minimalisme politique qui règne dans notre pays.